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Des mots d'instants

Des mots d'instants

Se poser, capter, écrire des instants de vie qui intriguent, apaisent ou interrogent. Parfois, un peu de rêverie et de fiction s'en mêlent.

Publié le par Christian Leroy

Le soleil est levé. Ou pas.

Mais nous pas le choix. On ne se synchronise pas avec lui.
Notre rythme ne sera jamais le sien. Et encore moins dans cet hiver aussi imprévisible et regrettable car, oui, le froid manque.
Le froid et, avec lui, souvent, un ciel si bleu que notre humeur ne peut que se pendre au crochet du positif et du sourire.

Alors voilà, quand il fait à nouveau gris comme ce samedi matin. Un de ces gris souris qui pourrait nous rendre maussade ou grognon...
Une solution n'est-elle pas de s'accorder son petit moment-bonheur à table, seul ou pas, devant ce qui nous fera démarrer l'esprit en douceur et en oubliant une veille éventuellement un peu maussade ?

Du salé jambon-beurre ou une crapuleuse gaufre au caramel beurre salé fait-maison.

Faire le bon choix, se faire plaisir et, à coup sûr, donner une chance au soleil qui se lève d'éclairer la journée et notre esprit.
Que le ciel soit gris-souris ou bleu-mielleux.

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Publié le par Christian Leroy

Un retour inespéré sur le théâtre de mes mots d'instants.

Penser que l'article précédent promettait un retour qui n'en a finalement pas été un.

Parce que la vie défile, les saisons s'enchaînent, les histoires d'existence se suivent sans parfois laisser le temps d'un souffle.

Et, là, l'envie irrépressible de souffler, justement, des mots à nouveau sur cet espace libérateur où la seule limite est celle de ma pudeur personnelle.

Une année nouvelle a démarré. On se souhaite une "bonne année". 

Pour ce 2024, l'impression que c'est moins qu'avant, que c'est retenu, que c'est parfois à peine assumé. Comme si ça devenait presque insolent à notre époque de la souhaiter bonne, cette année, tant le Monde comme le monde ne tournent plus trop rond.
Certains repères s'étiolent. La communication n'a plus la valeur de sa signification. L'heure est plus que jamais à l'abstrait et au virtuel non palpables.
On se plaint d'un été trop chaud. On se plaint du froid en hiver. 
Ca ronchonne et ça coince, pour un oui, pour un non. 
La société est plus irascible, plus susceptible.
La libre parole, valeur tant sacrée pourtant, est souvent diabolisée.

On se doit cependant de rester optimiste. 
De croire en cette "bonne année".
De lui retrouver tous les souhaits sous-entendus et non une formule qui sonne presque comme un "salut !".


Et se dire aussi qu'il restera toujours une valeur, un cadeau, un mot, une sensation qui nous rend éternellement le sourire : c'est le fait d'aimer et d'être aimé.
Ca reste une chance et une sacrée garantie d'une nouvelle année à vivre.
A vivre intensément. Tout simplement.

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Publié le par Christian Leroy

Comme les mois passent et comme les mots ont manqué.

Un livre s'ouvre à nouveau. Celui d'une vie un peu rafraîchie, un peu réajustée, le plus savamment dosée possible. 

Et donc d'autres chapitres, d'autres mots d'instants qui s'égraineront, s'éparpilleront, se croiseront, se sèmeront sur cette page. 

Avec ou sans pudeur, ce sera selon...

Avec ce regard bienveillant, celui d'une Athéna qui, toujours aussi pensive - pense-t-on car on n'en est encore jamais certain - gardera un oeil naïf ou avisé sur ces mots d'instants. 

Que leur lecture vous amuse, vous émeuve ou vous laisse de marbre, je me ferai un plaisir de les graver à nouveau sur cette page.

Et c'est pas que des mots.

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Publié le par Christian Leroy

Elles étaient des cent et des mille. Sur ces petits bouts de plexi que tu ne cessais de regarder, les uns après les autres. Quand tu recevais de nouveaux échantillons.

Tu les manipulais un peu avec la même dextérité qu'ont les Grecques - et les Grecs - avec leur "komboloi". Tu regardais ces différentes teintes, par-dessus, par-dessous, face à la lumière ou dans l'ombre. Tu maniais ces échantillons tels des bijoux. De futurs bijoux car, dans ton esprit, déjà, s'échaffaudait un plan. Un sacré joli plan même.

Quelle dimension aura tel ou tel plexi ? Quelle couleur accorder avec laquelle ? Quelle est la disposition des caméras ? Comment les mettre en valeur ? C'était "presque" : "On ne va pas en faire qu'un décor, il faut jouer absolument avec ces matières, cette transparence. Il faut s'en amuser !". Pro que tu étais.

Mais cette transparence était aussi celle de ton coeur. Tu aimais - avec ceux que tu aimais - laisser entrevoir ton âme comme un plexi et y laisser se balader la caméra de l'oeil de ton ami, de gauche à droite et inversement. Lui laisser découvrir toutes les nuances et tous les reflets. En maintenant cette petite distance entre le plexi et ton propre intérieur. Et si le plexi était un peu griffé, c'est qu'il y avait une petite imperfection qui aidait à cacher une partie de ton âme ou à fermer la porte de ton jardin secret que tu entretenais avec la même passion.

Il y a tant à dire sur cette mappemonde en plexi que j'ai installée chez moi. Dans mon "petit nid", comme tu disais. Le goût de l'évasion, du voyage, des couleurs d'un arc-en-ciel dont tu aimais tant le symbole de la tolérance et de la différence. Mais ces couleurs, oui, tu les admirais en petites touches sur du blanc. Pour rester sobre, pour rester "classe", comme tu le disais si bien.  Et ce plexi, cette matière que tu devais tant adorer tant elle apportait des nuances, sans cesse. Parce que rien n'était jamais établi et enfermé avec toi. La porte restait toujours ouverte pour remettre le boulot à l'ouvrage ou la vision de la vie à l'épreuve.

Du rouge au jaune en passant par l'indigo et le cyan.

Je t'aime, Isabelle.

 

 

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Publié le par Christian Leroy
"Coucou mon Isabelle, ma belle..."

"Coucou mon Isabelle, ma belle..."


Tu répondais à ces simples mots au téléphone par un petit rire avant de longues conversations.
Il me suffisait d'un fragment de seconde pour imaginer ton sourire et ton visage.
Tant on se connaissait, d'un simple écho de voix, presque d'un simple murmure.
Ne parlons pas des regards. Tu étais un livre ouvert comme je pense l'être aussi.
Est-ce pour ça qu'on a tourné ensemble ces belles pages d'amitié ?
Sans doute.
Toi, parfois pensive.
Avec, du coup, tout le questionnement qui peut se poser face à toi.
Un peu comme ces questionnements que se posent encore aujourd'hui nombre d'historiens ou d'archéologues face à cette Athéna Pensive qui me tient tant à coeur et dont on a tellement parlé.
Tu sais mon envoûtement, depuis mon jeune âge, face à ce bas-relief aussi beau que mystérieux, aussi fascinant que séduisant.
Puis-je dire que ces adjectifs pouvaient aussi te correspondre ?
Te correspondre comme Athéna. Tu l'aimais aussi.
Intelligente, combattive.
Elle qui, par un olivier, a réussi à combattre Poséidon qui n'avait offert qu'un éclair de trident pour tenter de séduire Athènes.
Le choix a été fait vers celle qui a préféré la douceur et la bienveillance.
Athéna protectrice. Protectrice comme tu l'étais envers nous et comme tu le seras toujours.
Toujours. Πάντα.
Et cette copie du bas-relief de l'Athéna Pensive, je t'avais demandé où je la placerais bien dans mon petit nid.
Tu m'as répondu : "Mmmmm... (pensive ?)... On trouvera !"
Je n'ai pas eu la réponse de ta part mais je la connais dans mon coeur, dans nos coeurs :
Athéna restera tout près de toi.
Je t'aime énormément.


Σ'αγαπώ παρα πολύ.

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Publié le par Christian Leroy

Pour nos parents, nos grands-parents.

Pour elle ou lui qui n'a rien demandé,

qui ne comprend pas.

Pour celle ou celui qui a déjà vécu une guerre.

Ou deux guerres.

Et qui ne comprend pas cette période infecte

avec une bombe d'un autre genre sur la gueule.

Une bombe appelée "solitude".

Puis, ces règles.

Une ou deux personnes, max, dans la réalité.

Avec, du coup, une présence assumée

et très régulière de "nous".

Parce que nous vivons pour ça aussi.

Et, du coup aussi, ils ne mourront pas. Non.

Ou moins vite.

On porte un masque, on garde les distances et voilà.

C'est très dur, oui, mais on n'a pas trop le choix.

Et on sera content d'avoir été là jusqu'au bout.

Savons-nous, nous-mêmes, jusqu'où on ira ?

C'est le moment ou jamais d'être là.

Juste là où c'est nécessaire.

Là où notre vie retrouve un de ses sens.

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Publié le par Christian Leroy

On aurait aimé s'en détacher. On aurait aimé l'oublier. On aurait aimé ne plus y penser.

Mais c'était encore plus fort que lui : ce foutu virus s'est rappelé à nous de manière tout aussi virulente qu'il peut contaminer de façon fulgurante.

On se sent encore plus étrange après cette nouvelle conférence de presse. Davantage perdu, menacé, entravé, menotté... 

Que dire sinon ce sentiment redoutable d'être enchaîné, retenu, empêché. Ce goût amer de vie interrompue.

Certes, on respectera les "règles" qui nous semblent, au fil des mois, comme un étau qui se resserre sur notre instinct de librement circuler. Certes, on comprendra que de ces gestes respectés, on pourra espérer un réel chouette avenir.

Mais quel désolant ressenti de mois gâchés, de moments de vie perdus. Oui, des moments de vie perdus pour des moments de vie à gagner. Que c'est bizarrement antagoniste comme notions à intégrer. 

Juste un autre instinct qui nous revient : celui de survivre. Survivre à l'anxiété, au défaitisme comme au désespoir. Juste se rappeler encore plus fort que vivre est beau.

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Publié le par Christian Leroy

Nous voilà à craindre une annonce, des recommandations, des obligations,... tous pays confondus. Contraignantes ou non, c'est selon.

On devra s'y faire, nul choix. 

Qu'en penser excepté que notre mode de vie s'en trouve extrêmement chamboulé ? Que nos rapports sociaux ne sont plus qu'inexistants à moins de s'en foutre ?

Mon dernier verbe utilisé n'a aucune vulgarité. Il reflète le quasi "supportable" de l'être humain dans ce qu'il peut accepter.

Nous sommes fatigués, éreintés, las... 

Trop dur de ne pas embrasser, trop dur de ne pas étreindre, trop dur de ne pas enlacer une personne, au moins, dans le besoin.

Sauront-ils nous parler en empruntant ces mots-là ?

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Publié le par Christian Leroy

Vous vous rappelez de ce bisou ? Abandonné nonchalamment sur la joue d'un garçon comme d'une fille. Sur la joue d'une amie, d'un ami, d'une tante, d'un oncle, d'une grand-mère, d'un grand-père, d'un grand corps malade ou d'un être tout chétif... 

Je pourrais en ajouter tant et tant de ces êtres qu'on aime et qui ont tant besoin de ces moments-câlins et qui leur font tant souffrance en ces instants.

Comment expliquer à tout un chacun ce manque terrible de chaleur humaine ? Comment faire comprendre à certain(e)s à quel point les rapports humains, tactils, sensuels, ont pu passer d'une évidence à une quasi-interdiction de savourer.

Comment traduire tout ça en des mots, des valeurs qui n'ont pas perdu de leur sens au fond de nous-mêmes ?

Un défi incommensurable à une époque où, plus que jamais, l'une et l'un, l'un et l'un, l'une et l'une, ont besoin de comprendre puis d'y adhérer puis se retrouver avant d'à nouveau s'enlacer puis s'embrasser amoureusement, tendrement car... c'est grâce à ça qu'on tient.

Grâce à ce... toucher qu'on s'accorde comme permis. 

Comme promis, comme retrouvable.

Et pour d'autres, c'est la peur de franchir l'interdit alors que tout devrait être permis.

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Publié le par Christian Leroy

 

Et me revoilà à nouveau sur "mon" blog après de longs longs mois d'absence...

Avec un oeil...

Pourquoi me direz-vous ?

J'ai toujours adoré les yeux et ce qu'ils signifiaient, bien malgré eux. Un peu comme des traîtres, finalement. Et on le sait : le regard en dit tant... En cette période masquée, c'est le pire du tout. Du moins comme du pire. 

Des gens qui maîtrisent leur regard comme ceux qui en jouent.

Un souvenir d'Athènes en septembre dernier au retour d'une plage. Dans un de ces trams qui vous relient le sable à la pierre abrupte d'une ville imprévisible. N'est-ce pas d'ailleurs pour ça que je l'aime tant, cette Athènes ?

Bref je m'égare.

Dans ce tram, donc, m'est apparu un passager incertain. Un gars mouillé de partout. De la tête au pied, juste dégoulinant. Mais de beauté et de sensualité. Avec le masque obligé bien que trempé, avec des cheveux humides parce qu'obligés, avec une belle barbe noire que l'eau n'avait pas osé abimé, avec des yeux mouillés qui n'accentuaient que leur beauté bleutée.

Nos regards se sont croisés à deux ou trois reprises. Oui, mon coeur battait. Le sien ? Je ne le sais.

Se reverra-t-on ? Sans doute pas. Mais quel moment de vie, quel moment de mots, quels nouveaux mots d'instants...

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