
J'écrivais il y a quasi trois années :
"Se coucher un dimanche soir et rêvassser. A fouler un sol légendaire, à entendre les craquements sur les pierres, à sentir l'énergie du passé, la force de l'Histoire.
Ne pas s'en lasser.
Se laisser caresser par un Soleil millénaire.
Sentir le regard des Dieux qui défient. Tenter de leur parler.
Embrasser la vue d'une ville tentaculaire.
Et juste se laisser porter par sa magie...
Encore moins s'en lasser.
Se dire enfin qu'il faudra encore un peu de patience.
Mais que n'est-on pas prêts à attendre quand on sait qu'une fois le but atteint, ce n'est que contemplation, joie, sérénité, admiration, fascination et bienveillance pour soi-même...
Ne surtout jamais s'en lasser."
Un texte que j'ai écrit... il y a 3 ans déjà... 3 ans... Ca peut paraître peu mais imaginez un bébé... Quand il a 3 ans, c'est comme s'il avait déjà mené toute une vie. Et on attend qu'elle se poursuive. Et plus on avance en tant qu'adulte, autant on a l'impression de cette préciosité de la vie, de sa fragilité, de son côté sournois qui peut nous piéger à tout moment.
De quoi garder nos rêves et nos envies.
Le texte que j'ai écrit il y a 3 ans reste plus que jamais d'actualité. C'est encore plus fort, cette sensation. Poser le pied à Athènes en quittant l'avion reste pour moi un moment magique. Si les Dieux anciens existaient - et qui sait ? - je les embrasserais, je les vénérerais, je les remercierais de m'accorder l'avantage, la chance de fouler ces terres fragiles, qui peuvent trembler à tout moment. Mais cette pensée ne m'effleurera jamais l'esprit... ou si peu.
La magie l'emporte sur la crainte.
La crainte disparaît quand on a envie de vivre.