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On aurait aimé s'en détacher. On aurait aimé l'oublier. On aurait aimé ne plus y penser.
Mais c'était encore plus fort que lui : ce foutu virus s'est rappelé à nous de manière tout aussi virulente qu'il peut contaminer de façon fulgurante.
On se sent encore plus étrange après cette nouvelle conférence de presse. Davantage perdu, menacé, entravé, menotté...
Que dire sinon ce sentiment redoutable d'être enchaîné, retenu, empêché. Ce goût amer de vie interrompue.
Certes, on respectera les "règles" qui nous semblent, au fil des mois, comme un étau qui se resserre sur notre instinct de librement circuler. Certes, on comprendra que de ces gestes respectés, on pourra espérer un réel chouette avenir.
Mais quel désolant ressenti de mois gâchés, de moments de vie perdus. Oui, des moments de vie perdus pour des moments de vie à gagner. Que c'est bizarrement antagoniste comme notions à intégrer.
Juste un autre instinct qui nous revient : celui de survivre. Survivre à l'anxiété, au défaitisme comme au désespoir. Juste se rappeler encore plus fort que vivre est beau.