"Coucou mon Isabelle, ma belle..."
Tu répondais à ces simples mots au téléphone par un petit rire avant de longues conversations.
Il me suffisait d'un fragment de seconde pour imaginer ton sourire et ton visage.
Tant on se connaissait, d'un simple écho de voix, presque d'un simple murmure.
Ne parlons pas des regards. Tu étais un livre ouvert comme je pense l'être aussi.
Est-ce pour ça qu'on a tourné ensemble ces belles pages d'amitié ?
Sans doute.
Toi, parfois pensive.
Avec, du coup, tout le questionnement qui peut se poser face à toi.
Un peu comme ces questionnements que se posent encore aujourd'hui nombre d'historiens ou d'archéologues face à cette Athéna Pensive qui me tient tant à coeur et dont on a tellement parlé.
Tu sais mon envoûtement, depuis mon jeune âge, face à ce bas-relief aussi beau que mystérieux, aussi fascinant que séduisant.
Puis-je dire que ces adjectifs pouvaient aussi te correspondre ?
Te correspondre comme Athéna. Tu l'aimais aussi.
Intelligente, combattive.
Elle qui, par un olivier, a réussi à combattre Poséidon qui n'avait offert qu'un éclair de trident pour tenter de séduire Athènes.
Le choix a été fait vers celle qui a préféré la douceur et la bienveillance.
Athéna protectrice. Protectrice comme tu l'étais envers nous et comme tu le seras toujours.
Toujours. Πάντα.
Et cette copie du bas-relief de l'Athéna Pensive, je t'avais demandé où je la placerais bien dans mon petit nid.
Tu m'as répondu : "Mmmmm... (pensive ?)... On trouvera !"
Je n'ai pas eu la réponse de ta part mais je la connais dans mon coeur, dans nos coeurs :
Athéna restera tout près de toi.
Je t'aime énormément.
Σ'αγαπώ παρα πολύ.