
Ca pourrait paraître nunuche et cucul de publier une image de coucher de soleil.
Le genre d'images qu'on a vu des milliers de fois et qui va jusqu'à nous faire honte au moment de choisir une carte postale à envoyer à tonton quand on est en vacances en bord de mer.
Mais le soleil se lève et se couche partout. Sur la mer, la montagne, la ville et même sur les quartiers sales et moches. Regardez cette photo. Vous avez vu ces vagues que le soleil laisse évaporer pour prolonger le plaisir de la vue ? N'a-t-on pas tendance à oublier de savourer ces instants sur lesquels nous n'avons aucune prise, aucun pouvoir.
Non. Ici, l'artiste, le peintre, c'est le ciel et ses astres. Après des mois de grisaille où on allait oublier qu'il existait toujours et éternellement une boule de feu, cette lumière s'offre à nous. Même si elle nous demande de grelotter un peu. Comme pour la mériter à nouveau, comme pour nous défier si on veut s'en remplir les yeux, nos sens, notre corps tout entier.
Réapprendre à savourer ces instants, c'est croire à nouveau aux saisons, à la vie dans sa globalité. Tout comme le ciel, elle est changeante et imprévisible. Tantôt éclairante, tantôt sombre. Oublier de se poser et de contempler le lever ou le coucher d'un astre, c'est un peu comme oublier la fragilité de la vie.
Et sa préciosité.